Sorry, I love you – 2004

Chae Moo-Hyuk: Abandonné dans sa prime enfance par sa mère coréenne, il fut adopté par des australiens peu scrupuleux. Abandonné une seconde fois, l’enfant livré à lui même grandit et vécut de larcins et d’entourloupes envers les touristes imprudents. Farouche, imprévisible et incroyablement cool, il est le chien fou par excellence. Pris dans une fusillade tragique, sa raison d’être en Australie s’efface. A 27 ans à peine, un compte à rebours implacable se lance alors et l’appel de son sang le fait revenir à Seoul pour retrouver la femme qui l’a mis au monde. Alors qu’il pensait trouver reconfort et repos, il ne lui restera comme option que la rancoeur et la vengeance.

Song Eun-Chae: assistante de la pop star Yoon, elle est aux petits soins avec son patron, ami d’enfance et confident. Sa famille sert celle Yoon depuis plusieurs années. Son amour inavoué pour Yoon, pourtant évident, elle ne l’admettra jamais, pas même à elle même persuadée de l’illégitimité d’un tel amour. Elle rencontrera Moo-Hyuk pendant un tournage en Australie qui tourna mal et dès lors, la jeune fille sera harcelé par l’image de ce voyou… au grand coeur.

Choi Yoon: Puéril, égocentrique et fils à sa maman, Yoon incarne une certaine jeunesse dorée coréenne imbue d’elle même, au dessus des besoins du commun des mortels et jouant au seul jeu qui les tient divertis: les jeux de pouvoir. Chanteur à ses heures et acteurs occasionnels (la définition même du talento), il est chapeauté en permanence par une mère omnipotente. A eux deux ils forment une famille que les média s’arrachent et érigent comme modèle. Au grand damn de Eun-Chae, il n’a d’yeux que pour Min-Joo. Lorsque Yoon et Moo Hyuk se rencontrent pour la première fois, le contact est tellement facile qu’ils décident de se considérer comme frères, ce qui n’est pas du goût de sa maman…

Kang Min-Joo: Actrice célèbre et d’une beauté plutôt indiscutable, elle considère l’amour comme un jeu vidéo genre Starcraft (Staclaptou prononcé en Coréen). Aguicheuse et libertine, elle multiplie les aventures malgré les désagréments ponctuellement occasionnés. Meilleure amie de Eun-Chae, elle sera prise dans le dilemme entre son amitié pour Eun-Chae et la popularité de Yoon. Derrière ce tempérament bouillonannt se cache une nature plus fragile qu’il ne parait.

Avis:

Ce qui me plaît tant dans les drama, surtout coréens, c’est que chaque personnage croit connaitre toute la vérité. Et le spectateur de subir, impuissant, les intéractions, les quiproquo, les retards de compréhension, conférant au récit un pouvoir dramatique dévastateur.

Sorry, … n’échappe pas à la règle.

L’originalité, si on peut parler d’originalité, de Sorry, … tient au refus d’un manichéisme simplet. Ainsi, l’anti-héros incarné par l’acteur So Ji-Sup avec une ferveur qui frise la folie, devient également l’ennemi de la série, celui par qui la menace arrive et dévaste à petit feu, l’équilibre précaire des vies tranquilles de nos protagonistes.

Et à la manière d’un très bon Colombo (la série, pas la saucisse), on assiste à l’exécution de l’acte et aux conséquances sur le comportement des protagonistes. Bizarrement le plan de vengeance machiévalique nous vient avec un surprenant sentiment de légitimité du geste (l’abandon d’un enfant).

De ce fait contrairement à plusieurs drama, le sujet est prenant dès les premiers instants (l’affaire des coréens adoptés par les pays occidentaux dans les années 80).

Au fil des épisodes, les évidences pourtant deviennent mystère et le compte à rebours des 4 derniers épisodes réservent des passages d’une puissance de déprime inhumaine.

C’est à grand coup de pied de biche que le drama vous arrachera des larmes.

Je ne cache pas non plus ma faiblesse pour Im Su-Jung. Jeune actrice, dont j’ai vu la quasi totalité de la filmographie, elle porte le personnage d’Eun Chae avec un soupçon de pudeur pas inutile dans ce genre de prod où l’effusion de grimaces est souvent de mise. Su-Jung de son jeu subtile et son visage (bouche démesurément charnue, menton franc et yeux immensément sombres) si loin des canons de beauté coréens insuffle au drama une crédibilité rare. Son teint d’outretombe et son rire grave achèvent de me séduire.

Raindrop est en train de commander I’m a Cyborg but that’s ok.

gallerie ici.